Le Deal du moment :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – ...
Voir le deal

But baby, I was born to do the killing || Sun Xiaolian

Invité
Invité
Anonymous
But baby, I was born to do the killing || Sun Xiaolian Jeu 7 Jan - 14:46

Xiangliu
Sun Xiaolian


Surnom : Xiao pour les intimes. Madame Sun pour ses subordonnés.
ge : 35 ans en réalité, environ 23 en apparence.
Genre : Femme.
Orientation Sexuelle : Pansexuelle, grise-aromantique.
Métier : Bâton Rouge des Serpents Rouges.
Signes particuliers : Le seul trait typé asiatique qu’elle possède sont ses yeux légèrement bridés. Elle possède également un tatouage d’un long serpent aux écailles écarlates s’enroulant autour de sa cuisse gauche, passant dans son dos de sa hanche gauche à son épaule droite et qui s’enroule ensuite autour de son bras droit, à hauteur du bicep.
wxss.png
ft. Beidou - Genshin Impact

DESCRIPTIONS


PTSD - Dépression chronique - Suicidaire - Apathique - Désensibilisée - Froide - Calculatrice - Violente - Vulgaire - Agressive - Instable - Impatiente - Émotionnellement inaccessible - Sans scrupules

Sun Xiaolian.

C’est un nom qui donne froid dans le dos, lorsqu’on l’entend et que l’on sait à qui il appartient. C’est un nom qui vous fait douter, parfois, des intentions de la triade, vu les rumeurs qui circulent à propos de cette personne et les actions cruelles qu’elle a posées. Pourtant, lorsque vous la croisez pour la première fois, vous vous dites “Mais… c’est qu’une gamine, celle-là.” Car celle qui se tient devant vous et répond à la douce appellation de “Madame Sun”, avec un grand sourire au simulâcre d’innocence, a tout justement l’air de ça - une gamine qui n’a clairement pas sa place au sein de Xiangliu. La phrase “Les apparences sont parfois trompeuses” ne s’est jamais mieux appliquée auparavant.

Xiaolian est un nom qu’on lui a donné lorsqu’elle a été sacrée Bâton Rouge, il y a quelques années de cela. Il est lié à son apparence - “Petit Lotus” qu’il signifie. Cette appellation ne pourrait être plus adaptée vu la bouille mignonne qu'elle arbore. La très longue chevelure qu’arbore la demoiselle, d’un brun foncé presque naturel, ne l'est pas tout à fait - il s'agit d'une teinture, qui a pour but de lui redonner un semblant de normalité. La véritable couleur de ses cheveux est le blanc pur, coloration résultant d’un syndrome de Marie-Antoinette poussé à l’extrême et qui, malgré qu’elle en est à son second corps, l’a suivie dans celui-ci - c’est un défaut de l’esprit, pas de fabrication. De ce fait, sa chevelure a blanchi après quelques jours passés dans cette nouvelle enveloppe charnelle, une honte qu’elle cache aujourd’hui avec des teintures naturelles symbolisant son refus de demeurer une simple victime de ses circonstances.

Sa chevelure surmonte une bonne tête à la bouille quelque peu enfantine, dont la frange dégradée couvre une partie du front. Sous cette frange se cache un seul oeil rougeoyant, un oeil de la couleur d'un rubis, à la pupille entourée d'un anneau luminescent de la même couleur donnant à son unique iris un air surnaturel. Le second oeil, quant à lui, est dissimulé sous un cache-oeil - malheureusement, la demoiselle l'a perdu il y a peu de temps, lors d'un combat où elle s'est défendue férocement et où on lui a arraché l'oeil. Son nez est fin, tout comme sa bouche, qui elle n’est ni trop pulpeuse, ni trop fine et parfaitement rosée. C’était à croire qu’elle avait été manufacturée telle une poupée - si Chucky et Barbie avaient eu un enfant, on aurait certainement trouvé Xiao’ à sa place.

Visage angélique pour une personnalité à en faire trembler dans ses bottes le Seigneur du Mal, Xiaolian est, contrairement à ce que l’on pourrait croire, fière de son apparence. Elle sait paraître innocente, telle la jeune fille niaise facile à leurrer dans un coin où l’on peut ensuite prendre avantage d’elle à sa guise. C’est ce qui fait sa force - personne ne s’attend à tomber nez-à-nez avec elle, la fille aux airs trop délicats pour ce mode de vie. On ne s’attend pas à sa poigne de fer, celle qui vous donne l’impression de ressentir vos propres os éclater en miettes sous la pression, celle qui vous coupe le souffle et la circulation sanguine lorsqu’elle vous attrape au cou, celle qui vous tire en arrière en agrippant vos vêtements et vous projette aussi loin que sa force le lui permet. On ne s’attend pas à sa force de frappe immonde, celle qui donne l’impression que vous vous êtes fait happer par un camion-benne à deux heures du matin, celle qui donne l’impression qu’on vous a martelé le crâne pendant trois heures à pleine force alors que vous étiez ivre, celle qui laisse la peau fendue et bleutée après un coup et qui brise les côtes lorsque son but est de blesser gravement.

Telle est la tête des Serpents Rouges - un squelette de titane renforcé, aux augmentations fournissant force et durabilité à une enveloppe de chair. Une arme sur pattes capable des pires atrocités imaginables, désensibilisée à la mort et à la torture - un corps dont l’âme est morte depuis bien longtemps, ne laissant derrière qu’une conscience à peine capable de ressentir quoi que ce soit.

Un monstre à la mentalité détraquée.

HISTOIRE

Il était une fois, deux enfants - un petit garçon et une petite fille, liés par un lien fraternel des plus fusionnels. Jumeaux issus d’une énième prostituée locale et d’un père dont l’identité n’était pas même connue de leur génitrice, le début de leur existence fut semé d’embûches, de violences et d’injustices, simplement car leur mère ne pouvait se permettre de les élever correctement, peinant à assurer sa propre survie. De ce fait, ce ne fut point surprenant si, au bout de quatre ans, la femme qui se tuait à la tâche finit par abandonner ses enfants aux portes de l’un des orphelinats de Little Bangkok. Cette femme, qui n’avait pu leur offrir que très peu de choses depuis leur arrivée en ce monde, tenta néanmoins de leur offrir une chance d’accéder à une vie plus facile, peut-être moins misérable que celle qu’ils avaient eue jusqu’alors. Et pour ces deux petits qui crurent quelques temps que leur mère reviendrait les chercher, du haut de leurs quatre ans, l’évidence mit un temps à s’imposer à leurs petits esprits, plantant une épine dans leur coeur alors qu’ils réalisaient n’avoir que l’un et l’autre, maintenant.

Pour Hui comme pour Bao, ce fut une période difficile à vivre. Plutôt sauvage dû au fait qu’on n’avait pu l’éduquer correctement, surdité et mutisme oblige, Hui était celle dont personne ne voulait, car on ne la voyait que pour ses handicaps et non pas comme étant l’enfant en besoin urgent d’une vie meilleure qu’elle était. Il n’y avait que son frère qu’elle ne mordait et ne griffait pas, de qui elle acceptait le contact sans broncher, qui la comprenait et qu’elle comprenait en retour malgré qu’elle n’entendit jamais sa voix. Lui refusait de partir sans elle, bien qu’il aurait eu maintes chances de quitter cet endroit miteux afin de trouver une plus belle vie ailleurs. Et si au fond d’elle-même, la fillette savait que c’était égoïste de sa part, elle s’était accrochée à lui comme si sa vie en dépendait, refusait de lâcher prise et de le laisser partir. Car rien n’était plus fort que les liens de sang - mais surtout, car elle ne voulait pas perdre la seule personne qui l’entendait dans ce silence étouffant qu’était sa petite existence.

La cadette des jumeaux Sun savait que son frère travaillait fort pour leur assurer un minimum de confort. Même s’il n’en parlait pas, elle avait vu les bouquins qu’il s’était payé, avec un peu d’argent qu’elle assumait provenait d’une source extérieure et qu’il ramenait de ses excursions dans le quartier. Elle savait qu’il n’avait pas abandonné, même lorsque l’orphelinat les mit à la porte le jour de leurs quinze ans, car ils étaient bien assez vieux pour se prendre en main seuls. Et bien qu’elle comprenait que c’était un mal nécessaire, à chaque fois qu’il la quittait pour aller faire de quelconques courses, Hui prenait peur, se faisait du mauvais sang à attendre nerveusement que son jumeau lui revienne. Aussi égoïste que cela pouvait être, elle ne voulait pas le perdre, autant parce qu’elle l’aimait comme seule une soeur pouvait aimer son frère, que parce qu’elle ne voulait pas se retrouver seule dans ce monde haut en couleurs mais dépourvu de sons, dépourvu de quiconque était capable de la comprendre. Mais Bao revenait toujours de ses petites excursions, trouvant à chaque fois la nouvelle cachette où ils s’étaient établis pour le moment.

Éventuellement, les escapades du jeune homme devinrent de plus en plus longues, de plus en plus fréquentes. Il en revenait parfois avec la mâchoire serrée, les yeux remplis d’une haine qu’elle ne lui connaissait pas. Que pouvait-il bien faire lors de ces escapades pour abriter une colère aussi sourde en son être? Hui n’en savait rien. Cependant, elle ne lui en parlait pas, ne la mentionnait pas, car elle ne voulait pas non plus lui tirer les vers du nez. Elle savait que, si Bao avait voulu lui en glisser un mot ou se confier, il l’aurait fait. Et elle n’était pas du genre à le forcer à dire quoi que ce soit, même si éventuellement, un doute lui effleura l’esprit, et les signes ne pouvaient être plus clairs.

Ce jour-là, son frère était rentré, blessé si gravement que son état affola la cadette. Paniquée, en pleurs et en tremblant, elle soigna Bao du mieux qu’elle le put, malgré son état de choc. Et quand bien même la jeune fille ne parlait point, son regard mouillé de larmes, ses mains instables et la vitesse à laquelle elle signait ses paroles témoignaient de son inquiétude et de la frayeur que l’incident lui avait fait vivre. Elle l’avait durement sermonné, en avouant qu’elle avait un doute sur ses activités depuis un temps, que celui-ci était maintenant confirmé vu ce qui s’était passé ce jour-là. Elle lui répéta maintes fois qu’il ne devrait plus revoir cet homme vu l’état dans lequel il l’avait mis. Pourtant, malgré les pleurs et les supplications silencieuses de sa cadette, Bao ne fit que lui tendre les bras. Comme une enfant à la recherche de réconfort, Hui s’y blottit, reniflant parfois et séchant ses larmes de son mieux. Il n’avait rien dit, mais elle n’était pas dupe. Elle savait qu’il planifiait quelque chose. Ce que c’était exactement, elle ne le sut pas - mais une fois lancé sur une idée, son frère ne s’arrêtait pas. Cette nuit-là, la plus jeune des enfants Sun sombra dans un sommeil profond, ses yeux bouffis ayant depuis longtemps cessé de déverser des larmes.

Les jours s’écoulèrent si rapidement, suite à cet incident. Peu à peu, Hui vit ses peurs prendre forme sous son nez. Bao partait de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps. Et petit à petit, elle le vit s’effacer, remplacé par un homme qu’elle ne connaissait pas. Ou plutôt, par un homme qu’elle ne connaissait plus. Elle savait, maintenant, pour son appartenance à Xiangliu. Elle savait, maintenant, ce qu’il faisait de ces escapades si longues et si fréquentes. Elle savait, maintenant, la raison pour laquelle il avait tant changé. Et quand bien même elle tenta de lui faire entendre raison, de le supplier de cesser ses conneries et de revenir à la maison… Rien n’y fit. Son frère ne voulut pas en démordre. C’était la seule façon de l’aider, qu’il lui avait dit. Mais Hui, épuisée par l’inquiétude et le stress qui consummaient sa pensée dès qu’il partait, terrorisée par la notion même que Bao n’était plus vraiment lui-même, en avait eu assez. Et elle le laissa bien savoir, d’ailleurs.

Une seule âme pour deux corps - deux moitiés désormais séparées. Voilà ce que devinrent les jumeaux Sun à la suite de cette ultime confrontation où la cadette posa son ultimatum. L’aîné, lui, malgré les pleurs et les supplications de la plus jeune, l’informa de sa décision de demeurer parmi les rangs de la triade. Et elle, à la fois défaite et trahie, ne demanda pas même son reste, quittant cet homme qu’elle ne reconnaissait plus sans même un adieu. Elle ne prit pas une seule des maigres possessions qu’il avait accumulées pour elle au fil des années. Brûler les ponts pour ne jamais les reconstruire, voilà ce qu’elle avait fait.

Les premiers mois furent extrêmement difficiles à vivre pour la jeune femme. Désormais seule au monde, sans repères ni guide, la voilà qui devait vivre son deuil et se remettre sur pieds. Ce ne fut pas facile mais, éventuellement le vent tourna en sa faveur, après une longue période de misère comme elle n’en avait jamais connue. Elle finit par se dénicher un petit boulot dans un restaurant du coin, en tant que plongeure. Heureusement, elle n’avait pas besoin d’entendre ni de parler pour effectuer son travail et, comme elle était déterminée à se refaire une vie bien loin de son frère et de l’influence de Xiangliu, elle s’efforçait à tous les jours d’accomplir les tâches qui lui étaient assignées aussi parfaitement que possible. Au bout de plusieurs longs mois de travail acharné, Hui réussit à économiser assez d’argent pour se payer un petit appartement, miteux certes, mais mieux que rien du tout. Et c’est le jour où elle en obtint les clés qu’elle sourit pour la première fois depuis de très, très longues années.

Les quelques huit années qui suivirent s’écoulèrent sans heurts. Malgré son entêtement à rester loin des affaires mafieuses, éventuellement, des bribes d’informations sur leurs activités parvenaient jusqu’aux yeux de la demoiselle qui, à force de devoir apprendre à mieux communiquer, avait appris à lire sur les lèvres des autres. Parfois, elle se demandait si Bao allait bien. S’il était toujours en vie, s’il s’en tirait pas trop mal. Mais elle se refusait à chaque fois d’agir sur ces questions. Elle avait coupé tout contact avec ce dernier morceau de sa famille depuis trop longtemps, maintenant. Et considérant l’entêtement dont il avait fait preuve lorsqu’elle l’a croisé pour l’ultime fois, il y a presque dix ans de cela… Elle se doutait que s’il n’était pas déjà mort, qu’il avait certainement eu ce qu’il avait tant désiré à l’époque.

Et puis, tard dans la nuit d’un froid jour d’hiver, la jeune femme mit les pieds dans son appartement pour la dernière fois. À l’intérieur, trois hommes l’attendaient. L’assaut fut si rapide que Hui n’eut qu’à peine le temps de réagir - une douleur fulgurante l’assaillit puis, plus rien. Elle n’avait pas même pu voir leurs visages. La seule preuve qu’elle fut présente en ce lieu, ce soir-là, fut la flaque de sang qui s’écoula d’une plaie ouverte sur le haut de son crâne, où on l’avait frappée afin de la faire tomber violemment dans les pommes. Quelques éclaboussures rougeâtres se formèrent lorsqu’on l’emmena, son sang s’écoulant au sol en formant une traînée écarlate jusqu’à l’entrée. Puis, plus rien.

Il n’y avait plus aucune trace de Sun Hui à Little Bangkok - non, à Megacity, si ce n’était que quelques traces de son sang et le souvenir d’elle qui s’était gravé dans la mémoire de ceux qu’elle avait côtoyés depuis quelques années à son boulot.

Les quatre années qui suivirent… Disons qu’elles font partie d’une période dont le souvenir est refoulé au plus profond de son être. Hui s’était réveillée dans une sorte de cage sombre aux barreaux rouillés, où s’entassaient déjà une douzaine de jeunes femmes de tous âges confondus, vêtues de ce qui n’était qu’à peine des hâillons. Au sol étaient étalés de vieux brins de paille décomposés et, au plafond bien haut au-dessus de leurs têtes, une seule ampoule peinant à éclairer les lieux. Les relents nauséabonds de déjections humaines envahissaient l’espace, si bien qu’au début, ce fut surtout son nez qui souffrait de ces odeurs écoeurantes. Elle en oublait presque le sang séché ayant formé sa croûte le long de son cou, la petite plaie à sa nuque qui lui faisait un mal de chien. Elle n’eut pas même le temps de poser des questions aux miséreuses qu’elle avait rejointes - dès la première heure, on lui fit vivre ce que tant d’autres avant elle vécut.

Avec cette ferme nouvellement implantée dans l’un des hangars abandonnés en périphérie de Megawest, disons que les choses allaient de bon train - dans l’envers du décor, cependant… Les choses n’étaient pas très roses.

Hui, la pauvre petite Hui… On la brisa, mentalement, physiquement. Si au départ, elle crut son calvaire difficile à vivre, celui-ci ne devint que plus terrible par la suite. Étiré sur quatre ans, elle fut torturée, violée, battue, on la priva de sommeil et de repos, on la priva de nourriture et d’eau, on lui arracha peu à peu tout espoir d’un jour revoir le monde extérieur. Les sessions de torture en réalité augmentée qu’on lui faisait subir se terminaient souvent en une mort simulée des plus violentes, desquelles elle se réveillait en s’étouffant, paniquée, incapable de respirer correctement pendant de très longues minutes. Elle ne s’habituait pas à la sensation de s’éteindre, puis de revivre subitement alors que son corps cherchait activement à survivre. Et si elle n’eut jamais entendu quoi que ce soit depuis sa plus tendre enfance, on trouva une manière d’utiliser le son contre sa personne. Soumise aux désirs malsains de ses capteurs qui la plongeaient dans ce monde de stimulis mentaux des plus terribles, la pauvre demoiselle ne pouvait qu’endurer ces violences si gratuites à son égard, qui lui faisaient peu à peu perdre la tête.

Bientôt, la torture mentale ne suffit plus. Si les sessions qu’on lui faisait subir étaient de plus en plus violentes, graphiques et longues, il arriva un temps où Hui avait tout simplement accepté que c’était son quotidien, maintenant. La douleur ne lui semblait plus aussi intense au bout de deux ans de torture continuelle, elle n’avait pas même l’envie de se battre. Elle était réduite à l’état d’une poupée avec laquelle on pouvait faire ce que l’on voulait, qui ne broncherait pas peu importe ce qu’on lui réservait. Et ses capteurs se frustrèrent de la voir réagir aussi peu à ce qu’on lui faisait subir. Alors on cessa de la plonger dans cette réalité artificielle.

Si Hui n’avait pratiquement jamais pleuré son sort, dès ce moment, les larmes qu’elle versa furent pour sa petite personne. Combien d’hommes et femmes avait-elle vu s’éteindre aux mains de ces hommes, le temps qu’elle fut ici? Trop pour compter. Combien de fois avait-elle été chagrinée par leurs morts, par leurs états précaires, par ce qu’on leur faisait subir? Elle ne pouvait dire. Mais lorsqu’on décida qu’elle ne réagissait plus assez intensément au goût de ses tortionnaires, qu’on rehaussa de plusieurs crans la cruauté avec laquelle on la traita spécifiquement… Ses larmes ne coulèrent plus que pour elle-même.

Les jours, les semaines, les mois étaient longs. Si longs que la jeune femme eut l’impression d’avoir été enfermée dans cette même gêole aux barres rouillées depuis une éternité, peut-être deux. Elle était méconnaissable, ses membres déformés par des os cassés qu’on a laissé mal guérir, son visage balafré aux jours creuses et aux yeux tous pochés, sombres et morts. De vilaines plaies ouvertes sur tout son corps, de vieilles égratignures infectées. Et pourtant, malgré tout cela, Hui vivait toujours. On la forçait à vivre, car on en avait pas fini avec elle. On voulait qu’elle vive, simplement car elle servait de pion dans un jeu qu’elle ne pouvait pas comprendre.

C’est de sa faute, tu sais,” qu’on lui dit, un jour, alors que trois hommes l’avaient tirée de sa cage afin de l’emmener ailleurs, leurs intentions très claires. Elle était à peine rétablie des derniers tourments qu’on lui avait fait subir. “C’est ton frère qui t’a fait enfermer ici.

S’ensuivit le viol le plus horrifique qu’on lui avait fait vivre jusqu’à présent. Pourtant… Hui n’en ressentit rien. C’était comme si son esprit s’était tout simplement déconnecté de son corps, afin de lui éviter toute la douleur qu’on lui inffligeait. Et ces heures passées piégée dans sa propre conscience, loin de sa réalité actuelle, marquèrent le jour où Sun Hui s’effaça complètement de la surface de Mars, se plongeant tout simplement dans les abysses de sa conscience pour ne plus jamais en émerger.

Seule avec ses pensées, désormais, tout un tas de questions envahissaient son esprit flétri. Pourquoi? Pourquoi lui faisait-on subir ça? Pourquoi Bao avait-il fait une chose pareille? Pourquoi Bao l’avait-il livrée à ces monstres? Pourquoi était-elle toujours en vie? Pourquoi refusait-on de la laisser mourir comme tous les autres qu’elle avait accompagnés dans leur propre enfer? Pourquoi?

P̸̨̪̾̓̓o̵̺͖͛̎̐u̸͖͎̎́̕r̷̟̼̊q̵̜̫̅̋ų̷͉̔̊͐ô̷̢̠ỉ̷͙͓̼̏͠!̵̖̯̕ͅ?̵͚̹̪̅͐̈

Trahie. Abandonnée. Engourdie. Hui ne ressentait plus. Hui n’était plus. D’elle, il ne restait plus qu’une enveloppe charnelle aux yeux morts, une humaine réduite à l’état de légume. Elle endurait ses maux sans y réagir, peu importe ce qu’on lui avait fait subir. Et puis, un jour, plus rien. Les tortures cessèrent. On abandonna sa carcasse usée et difforme dans ce vieux hangar désuet, avec une douzaine d’autres victimes. Et si elle fut consciente un instant de ce qui se passait autour d’elle, jamais on ne l’aurait su. Les dernières sensations qu’elle fut en mesure d’enregistrer furent les vibrations éphémères du sol sous ses paumes meurtries, causées par des coups de feu. Douze. Douze balles tirées dans ce qu’elle imaginait était ses compagnons d’infortune. Puis plus rien. Toute sensation se volatilisa et sa conscience s’enfonça une fois de plus dans les abîmes du néant.

Parfois, elle avait cette impression de ne pas avoir totalement disparu. Elle ressentait encore, comme si elle était plongée dans un rêve lucide duquel elle n’arrivait pas à se réveiller. Et elle entendait une voix un peu trop familière. Une voix qui, à bien y penser, semait dans son esprit une haine des plus noires. Elle reconnaissait les intonations de Bao, son frère, celui qui l’avait abandonnée toutes ses années auparavant et qui avait causé son calvaire. Elle l’entendait, parfois, lui parler comme si rien ne s’était passé, comme s’il n’avait jamais choisi de la laisser tomber et de rejoindre Xiangliu à la place, toutes ces années auparavant. Et c’était ça qui avait été la goutte de trop qui fit déborder le vase.

Puis vint un jour où elle ouvrit les yeux à nouveau. Un jour où elle entendit de nouveau clairement. Un jour où, tirée de son sommeil éternel, sa conscience meurtrie reprit soudainement vie. Elle s’étouffa sur sa première bouffée d’air, qui lui semblait si difficile à respirer, au point de vivre plusieurs longues minutes de panique trop intense où elle se battit férocement pour cesser de suffoquer. Ce corps, elle ne le reconnaissait pas comme étant le sien - une enveloppe à la peau trop pâle, aux mains trop filiformes, aux courbes trop féminines et à l’ouïe et à la voix bien présentes. C’était un corps trop jeune, trop fragile, trop parfait. Et même lorsqu’elle s’observa dans le miroir pour la première fois, ce fut un énorme choc. Hui savait que la personne reflétée dans la glace était elle, désormais. Mais ce n’était pas elle.

Tout d’un coup, la panique, le chagrin, la colère, les traumatismes, les tortures et les regrets - tout lui revint en tête aussi vite que la première vague d’un tsunami frappe les rivages. Soudainement, elle se souvenait de sa vie passée, de tout le mal qu’on lui avait fait, de sa conscience brisée par l’abus et le tourment. Elle se souvenait de ces hommes terribles qui l’avaient gardée captive pendant ces longues années. Elle se souvenait de tous les visages aux joues creusées par la faim, la soif et la fatigue qu’elle avait vus aller et venir, ceux qui avaient été tués devant elle ou emmenés pour ne plus jamais revenir. Et soudainement, elle se souvenait de toute la haine qu’elle éprouvait pour ses capteurs et surtout, la haine profonde qu’elle vouait à son jumeau, à qui elle en voulait de l’avoir gardée auprès de lui simplement pour l’arracher à la mort plus tard.

Aussi vite que ces sentiments lui revinrent, Hui se mit à crier - des hurlements déchirants, de douleur, de tristesse, de colère, de regret. Devant la glace, elle se mit à griffer son nouveau visage à sang mais, en voyant que rien n’y faisait, changea aussitôt de cible. Son reflet éclata en morceaux au même moment que la glace, au contact fracassant de ses poings. Les mains sanglantes, le souffle court, la colère collée au visage alors que d’innombrables larmes se déversaient de ses yeux brillants de toute la souffrance qu’elle refoulait de son mieux, la jeune femme inspira profondément, relâchant un souffle tremblant. C’était inutile de s’apitoyer sur son sort.

Lorsqu’elle revit enfin son frère au bout de plus d’une décennie, la première chose qu’elle eut envie de faire fut de lui sauter à la gorge et d’en finir avec lui au plus vite. Elle s’imaginait lui arracher la jugulaire avec autant de tendresse qu’un lion en a pour son dîner. Ou encore, elle s’imaginait l’achever d’une balle, sans cérémonie, sans hésiter. Mais les hommes accompagnant son jumeau l’en dissuadèrent - ils étaient plus imposants et beaucoup plus forts qu’elle, ainsi préféra-t-elle se tenir à l’écart afin de ne pas être tentée d’agir sur ses envies d’homicide complètement volontaire. Mais elle ne s’empêcha pas pour autant de vider son sac, son coeur et son esprit. De l’accuser de tous les maux, de le traiter de tous les noms, de pleurer, d’hurler, de rire hystériquement et d’ignorer complètement ce qu’il pouvait bien vouloir lui dire. Elle avait une voix, désormais - il l’entendrait.

C’est de ta faute, Bao,” qu’elle criait.

C’est de ta faute si je suis ici.

C’est de ta faute si j’ai souffert.

C’est de ta faute si je suis encore en vie aujourd’hui.

Les retrouvailles furent courtes. Une fois de plus, Hui quitta son frère sans même un adieu. Mais elle n’avait pas l’intention de partir de sitôt. Non, bien au contraire - elle espérait lui rappeler à quel point elle avait souffert par sa faute. Plus jamais elle ne prendrait le rôle de la fillette passive espérant qu’on revienne la chercher. Plus jamais elle ne resterait cachée pendant qu’on tente de la sauver d’une misère qu’elle connut malgré tout. Plus jamais elle ne serait Sun Hui, l’enfant sans défense cherchant la protection de son frère.

Plus jamais.

Ce fut elle qui approcha Xiangliu, volontairement, déterminée à rejoindre leurs rangs. Malgré la torture qu’elle avait subie de leurs mains, elle savait qu’afin de faire regretter à Bao de l’avoir arrachée à la mort paisible qu’on lui avait offerte, elle devait frapper là où ça ferait mal. Lui l’avait toujours vue comme une enfant faible, la petite fille que l’on devait protéger, que l’on devait éloigner de toute chose pouvant causer malheur. Quoi de mieux que de délibérément se mettre en danger? Quoi de mieux qu’activement redéfinir l’image qu’il avait d’elle, passant de cette petite fleur innocente à une machine à tuer sans aucun remord ni regret?

Ainsi, malgré toute la haine qu’elle vouait à son frère et à la triade elle-même, lentement mais sûrement, à coups de missions risquées et violentes, Hui se forgea sa place au sein de la mafia de Megawest. On l’appelait la Hyène, celle qui tuait pour le simple plaisir de tuer et y prenait même plaisir, en traitant tout cela comme un jeu où elle était le prédateur et ses victimes, ses proies. Se mettre en danger ne lui faisait plus peur - engourdie par toutes ces années passées à la merci de tortionnaires cruels, elle était habituée à la douleur. Se prendre une balle dans l’épaule? Pfft. Se faire exploser un genou ou briser une jambe, un bras? Au moins, ça lui faisait ressentir autre chose qu’une apathie totale. Son esprit détraqué adorait la chasse à l’homme et, vu son physique plus élancé et sa petite taille, sa rapidité à la course couplé à ses réflexes vifs lui donnaient l’avantage sur ses cibles et ses partenaires, dans la plupart des cas. Et comme elle prenait tout cela comme un jeu élaboré, c’était comme une partie de plaisir pour elle. Il n’était pas rare de l’entendre rigoler de façon hystérique alors qu’elle mettait fin aux jours d’un pauvre type qu’elle avait pour mission d’exécuter.

Les ambitions de la jeune femme grandissaient de manière démesurée au fil du temps. Au bout de plusieurs mois de travail acharné, à prendre ses marques et se tailler sa place petit à petit, Hui accumula une petite fortune, dont elle utilisa une partie afin de se payer un luxe qui ne lui serait pas sans utilité. La modification qu’elle avait décidé de se payer n’était nulle autre qu’un tout nouveau squelette - une base en titane renforcé, augmentée, afin de la rendre plus résistante, plus forte. Les multiples opérations qu’elle subit furent espacées sur une année complète, qu’elle passa en isolement presque total dans sa chambre d’hôpital - hormis quelques visites de certaines personnes qu’elle côtoyait quotidiennement avant son hospitalisation et qu’elle appréciait un minimum. Puis, au terme de cette convalescence, elle retourna directement au boulot.

Fraîchement sortie d’une année complète de repos - car oui, même si les multiples opérations qu’elle subit furent douloureuses, ces maux n’étaient rien pour elle -, Hui se remit immédiatement au boulot pour le compte de Xiangliu, dès qu’elle le put. Ses augmentations cybernétiques lui facilitant nettement la tâche, elle ne tarda pas à se faire remarquer par les plus hauts-gradés de l’organisation, autant par ses prouesses que par son tableau de chasse plus qu’impressionnant. Sa mentalité détraquée couplée à sa force surhumaine furent considérées comme une sorte d’atout, un nouveau point de vue pouvant potentiellement être bénéfiques pour leurs affaires. Ainsi, lorsque l’ancien Bâton Rouge des Serpents Rouges se désista, ce fut Hui qu’on nomina à sa place - et pour célébrer le fait qu’elle avait complètement laissé son ancienne vie derrière elle, on lui offrit un nouveau nom.

Sun Xiaolian, qu’elle porte fièrement depuis un an, maintenant.

3w88.png
SojaCat

22 ans.

Comment avez vous connu le forum ? DC de Ki-Tsu.

Un dernier mot ? J’vous nem ♥
Fun facts :- Elle s’appelait autrefois Sun Hui, son nouveau prénom lui ayant été offert par l’un de ses subordonnés lorsqu’elle a été sacrée Bâton Rouge des Serpents Rouges. Depuis son entrée en scène, ce gang est devenu réputé pour la violence et la cruauté des membres qui en font partie, et se sont vu attribué le titre du gang le plus violent de Little Bangkok.
- Son frère jumeau, Sun Jinshé, est à la tête du gang des Pies Argentées. Très rares sont ceux ayant conscience de leur lien de parenté, puisqu’au premier abord tous deux sont complètement différents, et que les tensions entre les deux groupes sont très fortes.
- Elle est l’une des rares survivantes d’une Ferme de l’Imaginaire, de laquelle son frère l’a “sauvée”.
- Elle possède un tatouage représentant l’emblème de son gang, soit un serpent aux écailles écarlates enroulé autour de son corps.
- Elle souffre du Syndrome de Marie-Antoinette, raison pour laquelle ses cheveux sont complètement blancs à la racine si elle ne les teint pas assez souvent.
- Elle possède une petite fortune cachée, accumulée au fil de ses années de service au sein de Xiangliu.
- Elle a eu recours à plusieurs opérations espacées au cours d’une année complète afin de remplacer son fragile squelette humain. Depuis quelques années maintenant, elle est l’heureuse propriétaire d’un squelette de titane renforcé, ainsi que d’un oeil cybernétique. Son oeil gauche est dissimulé par un cache-oeil, résultat d'un combat récent où on le lui a arraché. Elle n'a simplement pas eu le temps d'aller le faire remplacer encore.
- Elle utilise la langue des signes mieux que la langue parlée, maîtrisant aussi bien la variante commune à la populace de Megacity que celle réservée à l’usage de la triade.
- Elle a eu recours à plusieurs sessions de downloads sur des sites illégaux afin d’apprendre à parler correctement toutes les langues du quartier et de la populace elle-même, puisque durant la majorité de sa vie, Xiaolian était sourde et muette.
- Cela dit, elle a également eu recours à ces mêmes sites afin d’apprendre diverses techniques de combat, torture, interrogation et autres trucs utiles à son rôle de Bâton Rouge.
- Elle encourage activement les membres de son gang à être aussi violents que possible envers tous ceux ayant les boules de leur barrer la route, même s’ils font partie de la triade.
- Elle n’a pas peur d’aller casser des gueules elle-même au besoin, surtout si l’on menace ses hommes. Elle leur est loyale jusque dans la mort, et c’est bien le seul point positif que l’on peut noter de sa personne.

Votre personnage a-t-il un implant nanonique ?
Elle possède effectivement un implant nanonique. Celui-ci est, cependant, une contre-façon fabriquée par la triade, qui la lui a implantée lors de son enlèvement il y a quelques années de cela. Son corps est naturel, cependant, de fortes modifications y ont été apportées, notamment ses yeux cybernétiques et son squelette de titane renforcé.

Que pense-il de l'implant nanonique et de l'immortalité ? Xiaolian n’a pas vraiment d’opinion à ce sujet, autre qu’elle regrette amèrement le fait d’en avoir un.

Code by Frosty Blue de never Utopia
Sun Jinshé
Look my eyes are just holograms.
Sun Jinshé
Re: But baby, I was born to do the killing || Sun Xiaolian Jeu 7 Jan - 15:45

Bienvenue la sœur, wesh wesh bien !
Trop hâte de l'histoire et du dramaaaa
https://hubrid.forumactif.com/t152-scales-under-the-skin#517https://hubrid.forumactif.com/t153-jinshe-tribulations
Dao Tâm Lan
I don't work for free so make it rain on me.
Dao Tâm Lan
Re: But baby, I was born to do the killing || Sun Xiaolian Jeu 7 Jan - 18:04

Re-bienvenue avec ce perso très stylé! Hâte d'en savoir plus et encore une fois n'hésite pas si tu as besoin de quelque chose !
https://hubrid.forumactif.com/t154-i-m-your-venus-i-m-your-fire-at-your-desire#522https://hubrid.forumactif.com/t161-boulevard-of-broken-dreams#561
Invité
Invité
Anonymous
Re: But baby, I was born to do the killing || Sun Xiaolian Ven 8 Jan - 20:37

/elle me fait peur oskour D:/

Re-bienvenue, c'est cool de voir des histoires avec des liens déjà faits avec d'autres persos' du forum !
Invité
Invité
Anonymous
Re: But baby, I was born to do the killing || Sun Xiaolian Dim 10 Jan - 7:19

Merci à vous trois pour ce petit accueil si chaleureux ♥

Je viens juste signaler que j'ai -officiellement- terminé ma fiche !
Poppy Ballard
You're always telling lies and that's the only truth.
Poppy Ballard
Re: But baby, I was born to do the killing || Sun Xiaolian Dim 10 Jan - 13:47

Félicitation, tu es validé.e !

Maintenant que tu as passé la première étape, il te reste deux ou trois petites choses à faire avant de commencer le rp : tu peux aller recenser ton avatar dans le bottin prévu à cet effet, créer ton agenda personnel qui contiendra tes liens, tes recherches et tes rps ainsi que ton entrevue.

Si tu es à la recherche de rps, tu peux venir en demander sur le topic adéquat, ne soie pas timide ! Pour finir si ce n'est déjà fait, je t'invite à rejoindre notre Discord pour faire plus ample connaissance avec les autres membres, papoter rp, liens, gifs de chats... ceci étant dit, bienvenue sur Hubrid et amuse-toi bien ! <3



Ps : il me faudra un petit paragraphe sur les Serpents Rouges avec leur planque et un peu leur description comme il a été fait avec les Pies Argentées pour le frangin. Ca n'a pas besoin d'être super long, seulement informatif pour tes futurs membres de gangs ; tu peux me passer ça par MP ou par Discord, comme tu préfères. Féliz encore pour ta validation !
https://hubrid.forumactif.com/t32-poppy-i-wanna-be-your-dog#34https://hubrid.forumactif.com/t67-poppy-i-m-a-slave-4-u#83
Contenu sponsorisé
Re: But baby, I was born to do the killing || Sun Xiaolian

Sujets similaires
-
» [Top] Born by Blood
» Feed me your negativity, talk some more about me || Xiaolian
» Absence (Ou plutôt, un très très gros ralentissement) Ki-Tsu & Xiaolian

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hubrid :: Espace social :: Archives :: Archives identitaires-
Page 1 sur 1
Sauter vers: