She ain't playing no more ━ Âme Raalon

DIRECTE - ENDIABLEE - PROVOCATRICE - ENJOLEUSE - COLERIQUE - DETERMINEE - TETUE - ADDICT - FROIDE - PARTIE SENSIBLE

C'est la rage au ventre que tu regardes les gens de haute. C'est les yeux pleins de faux semblant que tu leurs adresse un regard poli tandis que tes pensées vacillent vers un génocide sans nom. T'as deux personnalités. Peut-être trois en fait, tellement tu peux paraitre différente.
Il y l'Âme calme, qui se promène avec un petit sourire, qui même sans implant nanonique, sans corps modifié, parait pourtant admirative des autres. De ceux qui n'ont pas à arrondir leurs fins de mois, de ceux qui n'ont pas peur de ne plus pouvoir manger le mois prochain. l'Âme calme, c'est celle qui parait respecter et envier la richesse de ceux qui la regarde de haut, de ceux qui jugent, de ceux qui vous écrase à coup de chaussure de luxe, à coup de talons clinquants. Cette Âme là, elle se laisse écrasée, elle joue l'innocente, et elle le joue bien.

Mais elle t'énerve. l'Âme que tu aimes, qui te fait avancer, vivre, évoluer et qui t'as rendue tel que tu es aujourd'hui, c'est celle d'après l'accident. C'est celle qui n'accordera jamais le pardon. C'est celle qui brûle. Celle qui brulera tout les putain de corporations sur son passage, tout les cupides, tout les riches, qui oseront encore te regarder de haut et qui te diront encore une énième fois ❝ On est désolés pour tes parents.. Mais tu sais, en grimpant les échelons, tu t'en sortiras. Ils avaient plus ou moins décider de leurs sorts, toi, tu peux encore faire un choix. ❞
Un choix. Celui de t'embraser de haine ? Tu n'avais pas fait ce choix. Celui qu'on tue ta famille sous pensées de richesse ? Tu n'avais pas fait ce choix. Celui de sombrer ? Tu n'avais pas fait ce choix.
Celui de tuer. Voilà le choix que tu avais fais. Et après ça, tout changea. C'est après ça, que Âme la survivante s'est éveillée. Celle qui te porte, celle que tu chéris, bien qu'elle soit une partie de toi bien plus lourde à porter que le peu de gens qui te côtoient n'ont l'air de te comprendre. Tu as sombré oui. Mais tu es debout. Tes anciens amis, ta famille, eux, pensent que tu t'es abandonné à la folie.
On ne peut faire plus faux. Tu t'es abandonné à la haine, peut-être. Et des fois tu t'abandonnes aux goût de l'alcool et aux bras de la débauche. C'est ta manière à toi de décompresser. Ta manière à toi d'oublier la noirceur. Le temps d'un instant.

C'est celle-là, la troisième partie de toi. Celle qui s'assoit dans un bar de manière nonchalante, l'air calme et scrutant ceux qui s'étaient invités au même endroit que toi. Tu plais. Tu le sais. Ca te gênais avant, tu ne savais que faire de cette information, mais maintenant, ça faisait sens. Tu ne faisais pas de mal. Tu ne te servais de personne. Chacun et chacune étaient consentants, et avaient passés un bon moment. C'est à ça, que ça devait alors servir, de plaire. L'amour c'est flou, incertain, lourd, douloureux. Draguer une jolie fille, lui offrir un verre, discuter un peu avec elle. La voir sourire, envieuse, un peu timide des fois, même dans ce monde ça existe toujours. Lui caresser doucement la joue avant de lui prendre la main. L'emmener dans un de ces hôtels où l'anonymat est maitre, pour la faire danser toute la nuit. Puis repartir au matin, un goût de tequila dans la bouche. Ça. Ça, c'était pas flou, pas incertain, pas lourd, pas douloureux. C'était simple, plaisant, prenant, si bon que ça en était affolant. C'était ça, ton addiction. Les femmes, les hommes, et l'alcool. Tu n'avais rien trouvé d'autre qui te relâche, te détende autant. C'était comme si tu faisais le vide une nuit, et que le lendemain tu partais moins noire, moins sale, moins cassée à l'intérieur.

Tu étais décidée maintenant. Déterminée. Tu donnerais tout, pour Memento Mori.

/!\ J'aime jouer mes personnage le plus fidèlement possible, aussi Âme étant plutôt colérique et grossière, surtout dans ses pensées, il y aura sûrement pas mal de gros mots dans son histoire. Si c'est dérangeant, un peu trop lourd, dites-moi et je reformulerais ! Je peux très bien comprendre qu'un forum n'en veuille pas de trop. Sur ce, bonne lecture. /!\

Comment raconter l'avant accident, quand au final il n'y a pas tant que ça à dire. Implant nanonique ? Boh. Si certains veulent vivre plus longtemps, et qu'ils en ont les moyens, c'est eux que ça regarde. Les jumpers ? On peut pas juste accuser tout les fortunés car une poignés de tarés ont de mauvaises intentions avec leurs inventions. Ce que tu penses des gens qui se modifient à moitié ? En entier ? De la grande corporation ? De Tres Angustias ? Pas grand chose en soi au final. Tres Angustias on dirait des tarés, les grandes corporations, tu pourrais rien y faire même si tu voulais y faire quoi que ce soit. Oui c'est pas juste pour les cyberzombies, oui les pauvres ont du mal, mais ça c'est.. C'est la vie. C'est comme ça. Tu es qui pour changer quoi que ce soit ? Une simple humaine parmi tellement d'autres, tu importes peu.
❝ Elle importe pas. ❞

Les derniers mots. Ce sont les derniers mots que ces connards ont osé dire avant de quitter les lieux. Tu n'avais même pas réussi à les voir, tant tout a été rapide. Cliché hein ? Et pourtant. Qu'est-ce que c'est chiant quand la vie se la joue film d'action comme ça. Pourquoi ? Y en a tellement des putains de gens contre les implants, pourquoi vous ? Pourquoi tes parents ? Pourquoi ton putain de frère ? Tu perdais la tête d'injustice. Mais revenons-en au début.

Tes parents, c'est des déconnectés. Des vrais, des durs, des vieux de la vielle. Déjà vivre sur Mars leur paraissait déjà trop, des fois à les entendre parler, mais soit, ça ils n'y pouvaient rien. Mais modifier son corps ? Pour eux, cela revenait à abandonner tout son honneur, abandonner la vie telle qu'elle est sensée être. Pour eux, c'était comme abandonner leurs âme. C'est d'ailleurs de là, que vient ton nom. La chose qui leurs étaient la plus chère, c'était leurs âme. Mais quand on a un enfant, tout bascule. Enfin il parait, mais en tout cas pour eux, ça avait été le cas. Tu étais devenue leurs priorité, leurs amour éternel, la chair de leur chair, leur fierté, l'être vivant le plus important envers et contre toute compétition. Tu étais leurs Âme, désormais.
Ton père descendait de français, tandis que ta mère était chinoise. Physiquement, tu as bien plus hérité des attraits européens de ton père, que ceux asiatiques dont ta mère était fière.
Enfin bref, les bases posées, passons au moment crucial. A l'accident.

Tes parents, ils disaient à qui voulait l'entendre, que ce monde de nouvelles technologies, de trop de technologie, c'était infect, immonde, à en perdre la cervelle. C'était peu dire que tout ça les dégoutait, même s'ils utilisaient eux-mêmes beaucoup de technologies puisque la vie sur Mars était simplement faite ainsi. Ce jour là, ils auraient sûrement pas dû. Ce jour là, tu aurais voulu être omnisciente et leurs dire de ne pas sortir. Ce jour là, tu aurais bien voulue avoir de l'avance, les arrêter, les tuer s'il le fallait. Mais est arrivé, ce qui est arrivé. Pour trois sous, sans putain de déconner. Ca te rendait dingue.
Ca ne vous étiez jamais arrivé avant, le vol, surtout pour cette raison, même si c'était logique dans un sens, mais alors putain de bordel pourquoi maintenant?
La famille de ta mère est pour la plupart bieeeen aisée. Ca ne vous avait jamais rapporté de problèmes, ta famille étant plutôt modeste. Plusieurs dans la famille de ta mère avaient vendus leurs âmes. Certes, ta famille n'avait plus de contacts avec eux de toute manière, ça vexait ta mère, enrageait ton père, toi t'en avais rien à foutre. Sauf que ça s'est su. Un jour, une de tes tantes, la plus aisée évidemment, s'est faite rendre visite par un jumper avide d'argent. Visiblement, il a pas su trouver assez, ni avec elle, ni avec son mari, ni avec toute la famille entière d'ailleurs. Tous. Tous morts, cyberzombies, ou traumatisés. Mais les liens familiaux dans ta famille, ça s'arrêtait à toi, ton frère et tes parents. Même eux n'étaient pas au courant. Tu n'as pu comprendre le meurtre de tes parents qu'après coup, une fois que cette putain de milice inutile de merde t'expliques la situation. Toi tu n'as vécu qu'une chose: Une rue. Peu de monde. De nuit. Trois enculés derrière vous. Avide d'argent. De biens coûteux. Ils t'assomment. Ton frère est assommé en même temps. Tu as du mal à garder les yeux ouverts. Ils vacillent. Tu entends crier. Tu n'es pas tout à fait assommée, finalement. Tu entends des insultes. Tu entends tes parents implorer. Dire qu'ils n'ont pas d'argents. Dire qu'ils sont déconnectés, mais que de toute façon ils n'ont pas les moyens. Tu entends des coups de feu. Puis des os qui craquent.
Puis
Le pire.
Ton frère. Ton petit frère. Il a seulement dix ans. Mal assommé, sûrement lui aussi. Même ça, ça fait tellement mauvais film d'action. Comment on fait pour mal assommer un gosse putain ? Il pleure. Il cri. Ils n'aiment pas. Un dernier coup de feu. Un regard vers toi. ❝ Putain mais t'es con ou quoi ? Pas le gosse ! On se casse, vite, ils vont pas tarder. Laisse-là, elle est comme le gosse, elle importe pas. ❞

Ton père a succombé à plusieurs blessures par balles. On a brisé la nuque à ta mère. Et on a tiré dans la poitrine de ton frère, lui aussi, en a succombé. Tout ça, parce que des sbires aux mecs qui ont volé de l'argent à la famille de ta mère, était sûrs que vous aussi, vous étiez putain de pété de thunes.



La fin des beaux jours. La fin de la vie où tu pouvais sourire, fermer les yeux, avoir le cœur paisible. Aujourd'hui, tu ne t'en es pas remis. Aujourd'hui, ça t'a même menée au meurtre. Aujourd'hui, la vie n'est que colère, haine. Aujourd'hui, tu t'en es faite la promesse. Tu réussira en tant que membre des Memento Mori, et tu les anéantira tous ces putains de corpo shit.