Neverending night with an unstoppable fox ♪ /// Juniper Kessel

POSITIVE - HYPERSOCIABLE - ÉNERGIQUE - ESPIÈGLE - COLLANTE - PERSPICACE - PEUREUSE - ÉTOURDIE - FLIRTEUSE - INSOUCIANTE - AUTOPHOBIQUE - DÉPENDANCE AFFECTIVE - PHILOPHOBIQUE

Vous entrez dans un bar, il est tard, vous êtes fatigué, vous n'arrivez pas à sourire. Mais pour elle, il est tôt, elle est en pleine forme, et c'est une expression radieuse et énergique qu'elle affiche sur son joli visage. Elle vous accueille comme si vous étiez un client de toujours, vous demande si vous allez bien, si vous avez envie de discuter. Et si vous avez le malheur de tomber dans son piège, elle se fera un plaisir de passer la soirée à vous écouter raconter vos intrépides aventures, vos peines de cœur ou vos plus profondes déprimes existentielles. Les grandes oreilles de renarde couleur châtain-clair qui sont postées sur sa tête suivent le son de votre voix, ne perdent jamais rien de ce que vous dîtes, sont toujours attentives et bougent pour mieux vous écouter. Elles se dressent quand la renarde est surprise, se couchent quand elle est triste, gesticulent quand une musique lui plaît ou qu'elle est excitée. Le même comportement est reproduit par sa queue, un long appendice touffu qui s'agite énergiquement en toute occasion.

Fièrement installée derrière son comptoir à organiser et préparer ses cocktails, elle ne semble jamais lassée par vos récits, ses grands yeux ambrés constamment rivés sur vous. Toutes les discussions ne sont pas de son goût, mais elle parvient toujours à vous aiguiller dans la bonne direction. Familière et franche, elle donne l'impression de vivre à la légère, de ne pas accorder trop d'importance aux choses. Elle semble vivre du jour au lendemain avec une insouciance presque génuine, sans se prendre la tête. Humains, Manimaux, cyborgs, aliens venus d'une autre dimension pour conquérir Mars, homme, femme, peu importe à ses yeux. Tous ont droit au même traitement, au même sourire. Vous pourriez ressembler à un distributeur de boisson qu'elle parviendrait quand même à vous faire la discussion. Tant que vous consommez et que vous alimentez sa curiosité, la renarde sera votre meilleure amie. Attention cependant à ne pas tomber dans son jeu, surtout si vous lui plaisez. Vous ne voudriez pas être entrainé dans une folle soirée à danser et à boire en compagnie d'une créature absolument infatigable. Heureusement, il existe des symptômes avant-coureurs pour éviter de se retrouver avec une renarde pendue à votre cou toute la nuit. Si elle a l'air très curieuse, si elle vous taquine, si elle est collante, vous fait des clins d’œil, échappe à son bar pour venir vous tenir compagnie ou vous invite à danser, fuyez !

Mais non, vous avez cédé. Elle a passé la soirée à vous draguer, vous a invité à danser entre deux boissons, a passé plus de temps avec vous qu'avec quiconque, vous a sous-entendu qu'elle se sentirait seule à la fin de son service. Vous l'attendez à la sortie du bar, elle a troqué son uniforme de barmaid impeccable pour une tenue plus légère, presque retro, sûrement avec une jupette et une chemise. Elle vient sauter à votre bras, vous demande si vous voulez encore aller vous amuser. Aussi câline qu'une adolescente amoureuse, elle vous guide vers l’hôtel le plus proche, n'hésite pas elle-même à payer la chambre. Elle referme la porte derrière vous, quémande votre affection, exprime son désir de se réfugier dans vos bras et de ne jamais les quitter. Lorsque la société s'éveille et que vous devez partir, elle est encore à moitié endormie mais son regard charmeur est rivé sur vous. « On sort ensemble ? » Quémande t'elle presque du bout des lèvres, de façon presque innocente. Elle ne vous demande rien, ni argent ni sacrifice, simplement de passer du temps avec elle, de répondre à ses messages, d'être attentionné. Vous aurez beau vous connaître depuis seulement quelques jours, elle finira par vous inviter dans son petit appartement, avec une insouciante presque préoccupante. D'autant qu'elle s'est déjà faite agresser par le passé. Une inquiétude qui ne semble pas lui tracasser l'existence.

Vous découvrez alors une autre Juni. Une Juni qui vit dans un environnement chaotique dont le lit est le seul endroit vivable. Le drone de son appartement nettoie les déchets, fait la lessive, mais le désordre est absolu. A peine réveillée, elle est déjà sur son blog à poster une vidéo qu'elle a enregistré la veille. Un VRlog, où elle visite un restaurant dédié à la mode Manimale et dont elle fait la critique. Malgré tout, elle reste évasive sur ses goûts et opinions, aimant rester dans cette zone grise qui la caractérise tant. Vous comprenez qu'elle a une vue assez tranchée sur les augmentations cybernétiques, qu'elle prône le naturel plutôt que le synthétique. Ce n'est pas anodin si son corps est tout de chair, ce n'est pas qu'une question d'argent. Elle utilise le minimum de technologie pour se faciliter la vie, un peu comme si elle ne souhaitait pas faire partie de ce monde. Vous souhaitez en savoir plus sur elle, mais vous vous heurtez à un mur. Elle n'aime pas qu'on lui pose des questions, elle préfère que vous parliez de vous plutôt que le contraire. Vous vous rendez compte que votre relation est en vérité à sens unique. Vous n'êtes qu'un apport affectif pour elle, vous aurez beau donner de votre personne, elle ne donnera jamais vraiment d'elle-même. Vous comprenez qu'elle ne supporte pas d'être seule, et qu'elle est dépendante d'une affection constante mais qu'elle a aussi peur de s'attacher aux autres.

C'est la raison pour laquelle vous recevrez à la fin du mois un sobre mais direct message d'excuse mettant fin à votre relation. /Désolée, j'ai trouvé quelqu'un d'autre/, ou encore /Ce n'est plus possible entre nous, bisous !/ Et quelques jours plus tard, elle vous aura purement et simplement oublié.

Félicitations, vous étiez le petit ami numéro 241.

Quod cum ita sit, paucae domus studiorum seriis cultibus antea celebratae nunc ludibriis ignaviae torpentis exundant, vocali sonu, perflabili tinnitu fidium resultantes. denique pro philosopho cantor et in locum oratoris doctor artium ludicrarum accitur et bybliothecis sepulcrorum ritu in perpetuum clausis organa fabricantur hydraulica, et lyrae ad speciem carpentorum ingentes tibiaeque et histrionici gestus instrumenta non levia.

Proinde concepta rabie saeviore, quam desperatio incendebat et fames, amplificatis viribus ardore incohibili in excidium urbium matris Seleuciae efferebantur, quam comes tuebatur Castricius tresque legiones bellicis sudoribus induratae.

Ac ne quis a nobis hoc ita dici forte miretur, quod alia quaedam in hoc facultas sit ingeni, neque haec dicendi ratio aut disciplina, ne nos quidem huic uni studio penitus umquam dediti fuimus. Etenim omnes artes, quae ad humanitatem pertinent, habent quoddam commune vinculum, et quasi cognatione quadam inter se continentur.